Dark Matter

Public Commissions, 1% artistiques Centre Départemental d’Action Social, Brest, France.

Oil on raw canvas, Mineral wool.

42,49 x 17,59 m

 

2012 – 2013

 

 

video Patrice Paillard –  www.nuanceproduction.fr

music Vincent Paillard – www.vincentpaillard.com

 

Dark Matter is a public commission which replays the tradition of the decorated ceiling for a building unused to this type of wealth: the Social Action Departmental Centre of Brest. Composed of 217 tiles, the painting is disseminated on a single plan and occupies all the rooms of the first level of the building. This is the pictorial reproduction of two elements. The one is photographic, it is the Milky Way taken by Nick Risinger from the earth, the other is graphic, the Photoshop filter stained-glass that gives the picture its chopped appearance.

 

<(Fr.) Dark Matter est une commande publique qui rejoue la tradition du plafond ouvragé pour un bâtiment peu habitué à ce type de faste : le Centre Départemental d’Action Social de Brest. Composée de 217 dalles, la peinture se trouve diffusée sur un seul plan et occupe l’ensemble des pièces du premier niveau du bâtiment. C’est la reproduction picturale de deux éléments, l’un est photographique, il s’agit de la Voie Lactée prise par Nick Risinger depuis la terre, l’autre graphique, le filtre vitrail de Photoshop qui donne à l’image son aspect ciselé. Ce travail s’intéresse aux relations entre déambulation et standardisation dans l’architecture, avec une référence non dissimulée à la science fiction. Popularisé par les applications de partage de photographie (Instagram, tumblr, flickr…) et garant de la conformité d’un cliché à certains standards, le traitement d’images par l’utilisation de filtres est parodié ici avec l’un de ses plus vulgaires représentants, le filtre vitrail de Photoshop. Ce dernier joue, ton sur ton, avec la standardisation de l’architecture dont l’usage universel du faux plafond est symptomatique. C’est ainsi que s’opère un glissement, aidé par l’image de notre galaxie vers ces univers de la science-fiction, eux aussi hyper standardisés, lissés et protocolaires, pour donner par contraste la part belle à l’étrange, aux différences, à l’organique et aussi au fantasque bestiaire qui caractérisent cette culture. En prenant ses distances avec la normalisation de notre environnement matériel et humain mais aussi sans empathie et dans l’impossibilité de se substituer au travailleur social, Dark Matter offre une déambulation dans notre univers démesurément infini et se propose comme un recul disponible face aux vertiges que procurent souvent les problématiques sociales auxquelles sont confrontés les travailleurs et usagés du CDAS Brest St Marc.>